Prendre l’avion vers les USA lorsqu’on se déplace en fauteuil roulant demande une préparation rigoureuse. Entre l’organisation avec la compagnie aérienne pour assurer le transport sécurisé de votre fauteuil et les précautions à prendre pour éviter tout dommage matériel, il y a beaucoup d’éléments à anticiper. Pour vous aider à voyager sereinement, je partage ici mes conseils pratiques, basés sur mon expérience personnelle et les recommandations officielles d’Air France.
Pourquoi je privilégie toujours les vols directs
Je choisis systématiquement les vols directs vers les États-Unis, même s’ils représentent souvent un budget un peu plus élevé. La raison principale est simple : cela limite considérablement les manipulations de mon fauteuil roulant, réduisant ainsi les risques qu’il soit abîmé ou même cassé pendant le voyage.
Quand on voyage en situation de handicap, l’état du fauteuil roulant à l’arrivée conditionne toute la qualité du séjour. Sur les blogs et forums, j’ai souvent lu des témoignages de voyageurs qui se retrouvaient avec un fauteuil inutilisable à cause de manipulations répétées lors des correspondances. Pour éviter ces mauvaises surprises et profiter pleinement de mon voyage dès mon arrivée, je considère le surcoût d’un vol direct comme un véritable investissement dans la sérénité.
Mon expérience avec Air France

Personnellement, j’ai toujours eu de bonnes expériences avec Air France. Cette compagnie dispose d’un service dédié, appelé Saphir, spécialement conçu pour assister les passagers à mobilité réduite. Dès l’achat du billet, il est impératif de contacter ce service afin d’organiser précisément le transport de votre fauteuil ainsi que toute autre assistance nécessaire. Pensez à leur préciser les caractéristiques exactes de votre fauteuil (manuel ou électrique, dimensions, poids, pliable ou non, type de batterie, etc.). Je conseille vivement de faire cette démarche au minimum 48 heures avant le départ, afin que tout soit prêt le jour J.
Par ailleurs, en contactant ce service, vous pouvez demander à conserver votre fauteuil roulant jusqu’à la porte de l’avion, une option proposée par Air France dans la plupart des aéroports. C’est d’ailleurs ce que je fais systématiquement, car cela me permet de circuler librement et de profiter des boutiques ou des espaces détente de l’aéroport jusqu’au dernier moment.
Si votre fauteuil manuel plié respecte les dimensions maximales acceptées par Air France (33 cm en épaisseur, 92 cm en hauteur et 107 cm en largeur, roues démontables), vous pourrez demander à le conserver en cabine. Un espace spécifique est prévu dans certains avions, mais son utilisation dépendra des disponibilités le jour du vol. Si jamais cet emplacement n’est pas disponible, votre fauteuil sera gratuitement placé en soute au moment de l’embarquement. À l’arrivée, selon les infrastructures disponibles, votre fauteuil vous sera remis dès la sortie de l’avion ou à défaut, livré sur le tapis à bagages.
Protéger votre fauteuil roulant durant le voyage
Je prends toujours soin d’emporter avec moi en cabine les éléments sensibles ou amovibles de mon fauteuil roulant manuel, comme le coussin anti-escarres ou les repose-pieds. Cela permet de limiter au maximum les risques de perte ou de dommage durant le transport en soute.
Air France propose également une étiquette spécifique à imprimer en couleur avant votre départ. Cette étiquette, fixée solidement à votre fauteuil, facilite son identification et incite le personnel de manutention à une vigilance particulière. Je vous recommande vivement de prendre des photos détaillées de votre fauteuil avant de l’enregistrer, afin de disposer de preuves en cas de dommages à l’arrivée.
Pour ceux qui utilisent un fauteuil roulant électrique, pensez à protéger au maximum votre équipement en l’emballant soigneusement avec du film plastique afin d’éviter rayures et détériorations. Retirez également les pièces amovibles pour les conserver en cabine. N’oubliez pas de vous renseigner auprès de votre compagnie aérienne concernant les conditions de transport des batteries, qui varient selon leur type : batteries sèches (au lithium, ou dites « inversables ») ou batteries humides, dont le transport est soumis à des règles de sécurité particulières. Air France recommande de les contacter au moins 48 heures avant votre départ afin de valider les modalités de transport spécifiques liées à votre fauteuil électrique.
Enfin, quel que soit le type de fauteuil que vous utilisez, n’hésitez pas à indiquer clairement sur votre équipement qu’il est « fragile », accompagné éventuellement d’une petite notice d’utilisation en français et en anglais, précisant comment le manipuler correctement pour prévenir tout incident.
Ces précautions simples vous permettront de voyager en toute sérénité et de profiter pleinement de votre séjour dès l’arrivée.
Le choix stratégique du siège dans l’avion

Bien choisir son siège dans l’avion est essentiel pour optimiser son confort, surtout lors d’un vol long-courrier comme ceux vers les États-Unis.
Si vous voyagez en classe économique ou Premium Economy, Air France propose une option payante permettant de réserver votre siège à l’avance. Si vous en avez les moyens, je conseille fortement de sélectionner les sièges situés en tête de cabine, appelés « sièges bulkhead ». Ces derniers offrent davantage d’espace pour étendre les jambes, ce qui est particulièrement appréciable lorsqu’on a une mobilité réduite, comme moi.
Pour les voyageurs en classe Affaires ou Première, cette question ne se pose généralement pas, car ces sièges disposent déjà d’un espace généreux et confortable.
Dans tous les cas, privilégier un siège à proximité des toilettes reste une excellente stratégie. Cela simplifie grandement les déplacements durant le vol, particulièrement si, comme moi, vous vous déplacez avec des béquilles ou si vous utilisez la chaise de transfert adaptée aux allées étroites des avions d’Air France. Attention cependant : le personnel de bord ne pourra pas vous assister à l’intérieur même des toilettes.
En choisissant votre siège selon ces critères, vous pourrez profiter d’un trajet vers les États-Unis plus agréable, confortable et moins fatigant.
Que faire en cas de dommage à l’arrivée ?
Malgré toutes les précautions prises, il est possible que votre fauteuil soit endommagé durant le vol. Dans ce cas, ne quittez pas l’aéroport sans avoir fait constater les dommages auprès du personnel au sol. Il est indispensable de remplir immédiatement une déclaration de dommage auprès de la compagnie aérienne, ce qui permettra la prise en charge des éventuelles réparations ou le remplacement.
Quelques précautions supplémentaires
En plus de ces points essentiels, voici quelques conseils supplémentaires basés sur mon expérience :
- Pensez à prendre des bas de contention pour éviter les risques de phlébite sur les longs vols.
- Vérifiez la disponibilité des services spécifiques à l’aéroport de départ et d’arrivée en consultant les sites des aéroports concernés.
Conclusion si vous voyagez avec votre fauteuil roulant
Voyager vers les États-Unis en situation de handicap demande effectivement une bonne préparation, mais cela ne doit surtout pas décourager. Avec un peu d’organisation et les bonnes démarches, l’expérience devient beaucoup plus sereine. Pour moi, c’est toujours un plaisir immense de voyager outre-Atlantique. Alors préparez-vous bien et surtout, profitez pleinement du voyage !